C’est à l’écrivaine Karine Tuil que revient le prix Interallié 2019 pour son roman Les choses humaines (Gallimard). Dans ce livre, Jean et Claire, un couple bien sous tous rapports selon les apparences, entretiennent une liaison chacun de leur côté. Lui est un journaliste connu et expérimenté, elle, sa cadette de près de trente ans, fait sa place dans le monde littéraire. La structure qu’ils ont édifiée semble tenir jusqu’au jour où leur fils unique Alexandre, ingénieur de 21 ans, sera accusé de viol par l’une des filles de l’amant de Claire.

« On naissait, on mourait; entre les deux, avec un peu de chance, on aimait, on était aimé, cela ne durait pas, tôt ou tard, on finissait par être remplacé. Il n’y avait pas à se révolter, c’était le cours invariable des choses humaines. »

Les choses humaines est le onzième roman de Tuil et il s’est écoulé jusqu’à maintenant à 34 000 exemplaires. Il a été élu au premier tour de scrutin par cinq voix contre trois pour L’île du dernier homme (Albin Michel) de Bruno de Cessole et contre une pour Où vont les fils? (Mercure de France) d’Olivier Frébourg. Il succède à L’hiver du mécontentement (Flammarion) de Thomas B. Reverdy qui avait remporté l’Interallié l’an dernier.

Présidé par Philippe Tesson, le jury de l’Interallié est composé de Gilles Martin-Chauffier, Stéphane Denis, Jacques Duquesne, Serge Lentz, Eric Neuhoff, Christophe Ono-dit-Biot, Jean-Marie Rouart, Jean-Christophe Rufin et Florian Zeller.

Photo : © F. Mantovani, Gallimard

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