L’Edgar pour Dennis Lehane

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« Quelques années plus tard, sur un remorqueur dans le golfe du Mexique, Joe Coughlin verrait ses pieds disparaître dans un bac de ciment frais. »

Dennis Lehane, Ils vivent la nuit

 

L’organisation Mystery Writers of America décerne chaque année le prix Edgar-Allan-Poe, plus familièrement appelé l’Edgar, au meilleur roman policier américain de l’année. Pour sa 67e édition, le jury a élu Ils vivent la nuit de Dennis Lehane, deuxième volet de la série bostonienne de l’auteur commencé avec Un pays à l’aube. Dans un contexte de prohibition, où les actions interlopes se trafiquent à la noirceur au détour des ruelles les plus obscures, tout peut advenir. C’est ainsi que Joe, le fils d’un commissaire de la ville, se taillera une place enviable parmi l’équipe mafieuse où vengeance et complots sont affaires quotidiennes.

Lehane n’est plus à présenter. Il a fait ses preuves d’auteur de polars apprécié en vendant des millions d’exemplaires à travers le monde. Clint Eastwood a porté à l’écran Mystic River, Ben Affleck s’est chargé de le faire pour Gone Baby Gone et Martin Scorsese l’a fait pour Shutter Island.

Dans son discours de remerciement, il a tenu à rendre hommage aux James qui l’ont influencé, soient les auteurs James Crumley, James Ellroy et James Lee Burke. Il n’a pas hésité à houspiller dans le détour les intentions politiques de certains, remerciant les bibliothèques publiques de leur « action bénévole que le Tea Party qualifierait de socialiste… ».

Comme l’été est souvent considéré comme la saison des polars, pourquoi ne pas s’offrir un Lehane en lecture, les rayons dardant la page, l’intrigue montant à la tête, jusqu’à la chute révélatrice finale. Dans le palmarès des moments de bonheur, ce tableau figure probablement au haut de la liste.

Source : Le Parisien

Isabelle Beaulieu

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