« Moé j’aime ça l’bingo!
Moé ya rien au monde que j’aime plus que l’bingo! 
»
Les belles-sœurs
, Michel Tremblay

Il n’a plus besoin de présentation et pourtant, on aime en parler encore. Michel Tremblay a reçu le 28 juin dernier le Grand Prix de la Francophonie, décerné par la prestigieuse Académie française à « l’œuvre d’une personne physique francophone qui, dans son pays ou à l’échelle internationale, aura contribué de façon éminente au maintien et à l’illustration de la langue française ». Tremblay reçoit ainsi une autre reconnaissance qui confirme l’immense apport que sa littérature a apporté, pas seulement au Québec, mais également ailleurs dans le monde. Ce prix est doté d’une bourse de 30 000 euros (plus de 45 000 dollars canadiens).

Difficile d’embrasser la carrière du dramaturge et romancier le plus célèbre du Québec, mais mentionnons que la création de la pièce Les belles-sœurs en 1965 changea profondément la face du théâtre québécois puisqu’elle osait mettre sur scène des personnages qui parlaient le joual et qui racontaient les préoccupations du monde ouvrier. Les années 1970 seront marquées par la publication des « Chroniques du Plateau Mont-Royal » qui s’ouvrent avec La grosse femme d’à côté est enceinte, premier des six romans qui sont rassemblés sous ce cycle et qui fait état de la société québécoise de l’époque encore sous le joug de la religion catholique et complexée de prendre sa place.

En novembre 2017, Michel Tremblay recevait le prix Gilles-Corbeil, la plus haute distinction donnée à un écrivain au Québec. Un mois plus tôt, on lui décernait le prix Prince Pierre de Monaco, autre récompense internationale qui honore l’ensemble de l’œuvre d’un écrivain francophone.

À lire : Simon Boulerice dans l’univers de Michel Tremblay : J’ai failli tuer un monument

Crédit photo : Laurent Theillet

Publicité