Isabelle Forest honorée

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mais voilà les plaies du ciel et les oiseaux rampant sur la lame des couteaux
voilà l’amour et son inventaire de désastres
et là-bas l’hystérie des chiens devant le monde indocile
L’amour ses couteaux, Isabelle Forest

 

Active dans le milieu littéraire de Québec depuis de nombreuses années – plus de quinze ans – Isabelle Forest vient de remporter le prix de l’Institut Canadien de Québec remis lors de la soirée des Prix d’excellence des arts et de la culture qui avait lieu hier auMusée national des beaux-arts du Québec. Responsable pour une grande part de la vitalité littéraire de la ville de Québec, Isabelle Forest est directrice artistique du Printemps des poètes, événement culturel majeur de la Capitale-Nationale. En s’impliquant dans l’organisation de plusieurs activités (Mois de la poésie, Brigades poétiques, Relève en capitale), elle est aussi active auprès de la table des lettres du Conseil de la culture des régions de Québec et de La Chaudière-Appalaches.

Elle-même poète et romancière, son recueil L’amour ses couteaux, titre évocateur qui est en lui-même un précieux poème, paru initialement en 2011 aux éditions des Forges, vient d’être réédité cette année, chose rarissime pour un recueil de poésie. Dans sa nouvelle édition, il est précédé d’un autre recueil paru en 2003 et récipiendaire du prix Prix Félix-Leclerc de la poésie, Les chambres orphelines. L’an passé, elle a publié un second roman, Les laboureurs du ciel, publié aux éditions Alto et qui a été finaliste pour le Prix Ville de Québec / Salon international du livre de Québec.

En entrevue au Libraire pour la sortie de son recueil Les chambres orphelines il y a de cela déjà dix ans, Isabelle Forest parle de la poésie: « J’ignore encore si pour moi une définition bien arrêtée de la poésie est possible. Il me paraît même peut-être un peu paradoxal de tenter de la définir ; ce serait enfermer en quelques mots ce qui se sert des mots pour tout ouvrir. Par contre, j’ai l’impression que la poésie est d’abord un état et que dans ce sens, n’importe qui peut la vivre n’importe où et n’importe quand. » Semblant toujours fidèle à cette définition, la poésie de Forest se vit et se fait entendre avec force et résonnance.

Dans le communiqué qui rend compte du choix du lauréat, on salue, en plus de son inventivité, son dynamisme et son leadership, la ténacité d’Isabelle Forest, et c’est bien là une qualité qu’on se doit d’avoir plus que tout autre dans l’organisation d’événements culturels et dans le fabuleux, mais parfois ingrat destin d’écrivain. Et j’ajouterais à cela une bonne dose de travail, de passion et de talent, ce qu’Isabelle Forest a de toute évidence en grande quantité.

Photo d’Isabelle Forest : Émilie Roi

PrixD’Excellence

EntrevueLeLibraire

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