C’est l’auteur Hervé Gagnon qui reçoit le prix Arthur-Ellis du meilleur polar canadien dans la catégorie « Meilleur roman policier en français » pour son livre Adolphus publié chez Libre Expression en septembre dernier. Il s’agit de la sixième enquête de Joseph Laflamme, personnage créé par Gagnon, qui cette fois doit démystifier la mort d’un couple alors que celui-ci visitait le parc Sohmer qui est l’hôte d’un cirque ambulant. L’action se passe en 1893 à Montréal et la foire expose, entre autres objets, la hache dont Adolphus Dewey se servit pour tuer sa femme en 1833. Il y a tout lieu de croire que le meurtre qui occupe Joseph Laflamme a des ressemblances avec celui, il y a six décennies, d’Adolphus Dewey.

« Sur le gibet qui avait été dressé sur la galerie de la prison, Adolphus Dewey venait de refuser la cagoule que le bourreau, selon l’usage, lui avait offerte. La mort l’indifférait et, au moins, avant d’aller en enfer, il ferait preuve de courage. Ils étaient dix mille massés sur le Champ-de-Mars. Dix mille voyeurs anxieux d’être témoins de la fin d’un meurtrier qui avait fait la une de tous les journaux. Le tiers de la population de Montréal! Les acteurs les plus célèbres lui envieraient un tel auditoire. »

C’est en 2014 que la série mettant en vedette Joseph Laflamme fut lancée avec le roman Jack qui a été publié en France cette année dans la collection « Grands détectives » des éditions 10-18 sous le titre La légende de Jack.

 

Les finalistes du prix Arthur-Ellis 2019 sont dévoilés

Photo : Michel Paquet

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