Denise Desautels remporte le prix Hervé-Foulon du livre oublié 2015

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C’est finalement Denise Desautels qui remporte le prix Hervé-Foulon du livre oublié pour son roman Ce fauve, le Bonheur paru aux éditions de l’Hexagone en 1998. « Son récit autobiographique commence avec la mort du père, quand elle avait cinq ans, blessure profonde qui deviendra lancinante après les disparitions, entre autres, du cousin si proche et de la grand-mère. Autant d’ « âmes voyageuses » qui feront cortège à l’auteure dans son apprentissage, faisant éclore sur la mort l’écriture de la vie et de la beauté. Le tout raconté de façon retenue, tendre, magistrale », assure Jacques Allard, le président du jury. Robert Lalonde (écrivain), Manon Trépanier (copropriétaire de la librairie Alire et chroniqueuse littéraire à la radio de Radio-Canada), Marie-Hélène Vaugeois (Librairie Vaugeois) et Martine Desjardins (auteure et critique littéraire pour L’Actualité) en étaient les autres membres. Les autres titres en nomination étaient Joe Carbone, de Jacques Benoît (Boréal) et La mort de Marlon Brando, de Pierre Gobeil (Tryptique).

Madame Desautels reçoit une bourse de 5000$ et son roman bénéficiera de 50% des coûts nécessaires à sa réimpression. L’auteure participera activement aux prochaines Correspondances d’Eastman qui auront lieu en août de cette année.

En entrevue aux Libraires, Denise Desautels exprimait à propos de son livre Ce fauve, le Bonheur : «Il s’agit d’un récit commencé, comme je l’ai écrit dans le liminaire, à la manière d’une autobiographie, je ne peux le nier. Or, j’ai vite compris qu’il me fallait avoir recours à des forces vives, délibérément fictives, pour continuer. Car ni mes grandeurs ni mes misères ne m’appartiennent en propre. Disons que c’est à notre humanité souvent inhumaine, fragile, frileuse, inconséquente, que je m’intéresse en écriture, à partir d’un lieu précis, le mien, c’est-à-dire celui qui m’est le plus facile­ment accessible. C’est là que se situent mon engagement et mon utopie».

Entrevue Les libraires

Crédit photo: Gilles Daigneault

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