La Ville d’Ottawa a décerné son Prix du livre dans la catégorie fiction francophone à Alain Bernard Marchand pour Sept vies, dix-sept morts, un recueil de nouvelles qui sont liées par le thème de la mort, peu importe comment celle-ci se présente aux différents personnages. Le jury, composé de Marie Gingras, Monia Mazigh et Gilles Latour, a souligné « l’admirable maîtrise de cette écriture élégante et limpide [qui] enveloppe toutes ces histoires d’un charme qui nous tient en haleine du début jusqu’à la fin. » Les autres finalistes étaient Blaise Ndala pour le roman Sans capote ni kalachnikov (Mémoire d’encrier), Andrée Lacelle pour le recueil poétique La visiteuse (Prise de parole), Véronique-Marie Kaye et son roman Andréanne Mars (Prise de parole) et Mireille Groleau pour son récit poétique Souffles de cathédrales (L’Interligne).

Un montant de 7500$ a été remis au lauréat. Alain Bernard Marchand n’en est pas à ses premières armes. Il a à son actif trois romans, deux récits, un recueil de nouvelles, trois recueils de poésie et deux essais. Il possède un baccalauréat de l’Université d’Ottawa avec une spécialisation en langue et littérature françaises, ainsi qu’une maîtrise de l’Université de Grenoble III en lettres modernes dont le mémoire traite de l’œuvre Les manuscrits de Pauline Archange de Marie-Claire Blais. Enfin, il rédige une thèse sur le jeu des rôles dans le théâtre de Jean Genet et obtient un doctorat de l’Université d’Ottawa en lettres françaises. Marchand sera également chargé de cours dans ce département durant quelques années avant d’occuper divers postes à titre de rédacteur dans la fonction publique fédérale.

Depuis 2014, il se consacre à son écriture. Il a accédé au rang de finalistes pour plusieurs récompenses (prix Adrienne-Choquette, Prix des lecteurs Radio-Canada, Prix littéraires Le Droit, Prix littéraire du Gouverneur général, Prix de la Société des écrivains canadiens). En 1996, il obtient le Prix littéraire Trillium pour son essai Tintin au pays de la ferveur et il reçoit en 2010 le Prix de poésie Radio-Canada pour Chants d’un autre siècle.

« Il y a trois jours que je suis mort. Si mes dernières volontés ont été respectées, vous aurez reçu l’appel fatidique et appris que je suis parti comme au bout d’une longue respiration, les yeux grands ouverts, avec sur les lèvres un peu de la buée que l’aube dépose sur les pelouses. Vous aurez été convoqué, par le fait même, en ce lieu et en cette heure pour une cérémonie des adieux dont la préparation a occupé l’ultime mois de ma vie. »
Extrait de Sept vies, dix-sept morts

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