Les libraires conseillent répond à la demande des lecteurs avides de suggestions. Chaque mois, un comité formé d’une quinzaine de libraires établit, après moult discussions passionnées et passionnantes, une sélection de cinq livres. 

Essais, BD, romans jeunesse ou pour adultes, d’ici comme d’ailleurs, ces cinq livres sont mis de l’avant dans les librairies membres de notre réseau. Cette initiative est une belle occasion de promouvoir des livres jugés particulièrement remarquables, ainsi que de valoriser le rôle primordial de votre libraire. 

Voici la sélection d’octobre :

Zviane au Japon
Zviane (Pow Pow)

« Lorsque vous lirez cette bande dessinée aux traits tantôt minimalistes, d’autres fois détaillés, vous n’aurez qu’une seule envie : prendre le premier vol pour le Japon! Avec son inévitable humour, Zviane se penche sur les différences entre la vie occidentale et orientale. En passant de la façon dont fonctionnent les toilettes à la différenciation de l’argent, nous pouvons comprendre qu’elle ne cherche pas à généraliser le pays, mais bien le comprendre et le découvrir. Le visuel est attrayant, autant pour sa reliure qui rappelle les mangas que pour tous les dessins qui s’y trouvent à l’intérieur. Une découverte qui en valait grandement la peine! »
Justine Saint-Pierre, librairie du Portage (Rivière-du-Loup)

 

Les frères Lehman
Stefano Massini (Globe)

« À première vue, il n’y a rien de moins poétique qu’une banque. Pourtant, avec sa prose versifiée, Stefano Massini rythme ce récit suivant le destin de trois frères arrivés en Amérique pour une vie meilleure et de leurs descendants, jusqu’à la chute de l’empire qu’ils ont créé. À la fois, essai, roman et pièce de théâtre, ce livre unique explore le monde de la haute finance tout en nous le rendant humain. » 
Marie-Hélène Vaugeois, librairie Vaugeois (Québec)

 

Nyotaimori
Sarah Berthiaume (Ta Mère)

« Sarah Berthiaume nous offre avec Nyotaimori un texte puissant qui, par sa force poétique et sa tendance surréaliste, réussit à libérer l’emprise que le quotidien peut avoir sur chacun d’entre nous. La pièce place rapidement une journaliste dans une situation fort compromettante : Maude accède à une sorte d’interdit, à des informations dérangeantes qui la font se questionner sur son identité. Le lecteur se voit ainsi proposer des réflexions autour du bonheur, du féminisme, du travail et de ce qui nous rend humains. Son destin est lié à des personnages éloignés d’elle, au Japon et en Inde, qui s’immiscent dans sa vie. Les frontières s’effritent donc pour que la pensée du lecteur puisse se déployer pleinement. »
Mathieu Lachance, librairie Le Fureteur (Saint-Lambert)

Comment je suis devenu cannibale
François Gravel (Québec Amérique)

« Quoi de plus inspirant que de se laisser inspirer par un auteur? François Gravel, fort de son expérience, mais sans prétendre posséder la vérité, propose aux jeunes et aux moins jeunes l’art et la manière d’écrire grâce à une histoire qu’il nous construit tout au long du livre. Ingénieux, vous dites? Oh que oui! On en ressort avec le goût de prendre la plume et une gratitude sans borne pour cet auteur chéri de tous. »
Chantal Fontaine, librairie Moderne (Saint-Jean-sur-Richelieu)

Anatole qui ne séchait jamais
Stéphanie Boulay, Agathe Bray-Bourret (Fonfon)

« Un album important pour sensibiliser jeunes et moins jeunes à la cause des transgenres à travers la psychologie d’un enfant qui ne sait pas comment exprimer sa différence, mais qui aura droit à tout l’amour de son entourage dans sa quête identitaire. Stéphanie Boulay aborde le sujet d’une manière sensible et juste. Le dessin d’Agathe Bray-Bourret apporte assurément une grande touche de magie, d’humour et d’émotion à cette histoire qui devrait sans contredit marquer la littérature jeunesse québécoise. » 
Denis Gamache, librairie Au Carrefour (Saint-Jean-sur-Richelieu)