Les libraires conseillent : juillet 2017

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Les libraires conseillent répond à la demande des lecteurs avides de suggestions. Chaque mois, un comité formé d’une quinzaine de libraires établit, après moult discussions passionnées et passionnantes, une sélection de cinq livres. 

Essais, BD, romans jeunesse ou pour adultes, d’ici comme d’ailleurs, ces cinq livres sont mis de l’avant dans les librairies membres de notre réseau. Cette initiative est une belle occasion de promouvoir des livres jugés particulièrement remarquables, ainsi que de valoriser le rôle primordial de votre libraire. 

En ce mois de vacances et de voyages, nous avons concocté une sélection d’ouvrages en format poche.

Pensées pour jours ouvrables
Bureau beige (Moult)

« Il n’y a rien de moins poétique qu’une vie de 9h à 5h dans un cubicule, en manque constant de café. Il n’y a pas un nom moins charmant que Bureau beige. Et pourtant c’est sous ce nom d’emprunt qu’une sociologue nous offre ce recueil satirique d’une vie de bureau loin d’être idyllique. Un petit livre à lire en cachette au boulot pour se consoler en se disant que notre environnement de travail n’est pas si pire que ça… ou pas! »
Marie-Hélène Vaugeois, Vaugeois (Québec)

Le soleil est pour toi
Jandy Nelson (Gallimard-Jeunesse)

« Lauréat en 2016 du Prix jeunesse des libraires, voici un livre pour ados, certes, mais qui convient également aux adultes avides de romans bouleversants, fulgurants. On y suit Jude et Noah, des jumeaux jadis fusionnels qui, par un drame, se séparent et s’ignorent. À chacun de se reconstruire, de se découvrir et de vivre ses premiers émois amoureux. C’est un univers riche, où l’art et la créativité sont à l’honneur, où les non-dits brûlent les lèvres, éclairé par une plume vive et brillante. À l’ombre d’un arbre ou sous les chauds rayons du soleil, vous serez captés par ce roman lumineux, qui rend heureux. »
Chantal Fontaine, Moderne (Saint-Jean-sur-Richelieu)

 

Le fil des kilomètres
Christian Guay-Poliquin (BQ)

« Comme j’aime les romans d’anticipation, il était normal que je me plonge dans ce magnifique roman. Rien n’est nommé dans ce livre, ni les lieux ni, à peine, les personnages. Mais une chose est sûre, rien ne va plus! Le pays est plongé dans l’obscurité : il n’y a plus d’électricité. Nous accompagnons le personnage principal à travers le pays, alors qu’il cherche à venir en aide à son père qui a lancé un message de détresse avant l’interruption de tout. Un roman lent, mais avec tellement de tension. Un trajet qui ne vous laissera pas indifférent. Laissez-vous séduire par la plume de ce jeune auteur prometteur qui en est déjà à deux romans en librairie. Un incontournable pour l’été! »
Shannon Desbiens, Les Bouquinistes (Chicoutimi)

Le grand marin
Catherine Poulain (Points)

« Quelle belle découverte ce fut pour moi de me jeter dans ce roman! Je me suis laissée emporter sur la mer avec les pêcheurs de l’Alaska. Au péril de sa vie sur une mer déchaînée, on suit les aventures de cette jeune femme frêle qui a tout abandonné pour vivre cette liberté, cette recherche de grands vents et de vagues. Des journées à la dure qui n’en finissent plus, un travail épuisant et dangereux avec ces grands hommes. Un roman qui donne envie de tout quitter et de poursuivre ses rêves! »
Annie Proulx, A à Z (Baie-Comeau) 

 

En attendant Bojangles
Olivier Bourdeaut (Folio)

« Sous cette jaquette flamboyante se cache un véritable tourbillon d’excentricité, d’amour fou et de vertige. Et trois personnages épiques qui valsent leur vie au rythme de leurs envies : une femme-enfant fantasque et extravagante, qui change de prénom chaque jour, un homme qui fera pour elle les plus belles folies, et un fils en admiration devant ces deux êtres plus grands que nature. Avec, en fond sonore, la chanson de Nina Simone qui tourne en boucle. Le jeune garçon grandira au milieu de cette mascarade perpétuelle, entre les fêtes bien arrosées, les châteaux en Espagne et les danses tourbillonnantes. Mais il n’est pas dupe. Il sait que la vie à la maison appartient à un autre monde. Si le ton nous semble léger et pétillant comme le champagne, il se cache derrière le rideau de l’humour un profond désespoir. »
Mélanie Langlois, Liber (New Richmond)