Les libraires conseillent : juillet 2016

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Chaque mois, nos libraires indépendants vous proposent cinq livres à dévorer. 

« Les libraires conseillent », cette initiative des Librairies indépendantes du Québec, plaira aux lecteurs avides de suggestions. En effet, chaque mois, un comité formé d’une quinzaine de libraires établit, après moult discussions passionnées et passionnantes, une sélection de cinq livres. Essais, BD, romans jeunesse ou pour adultes, d’ici comme d’ailleurs, ces cinq livres seront mis de l’avant dans les librairies de notre réseau, et dont vous trouverez la liste ici : www.leslibraires.ca.

Cette initiative est non seulement une belle occasion de promouvoir des livres jugés particulièrement remarquables, mais aussi de valoriser le rôle primordial du libraire.

Cette année, le comité a décidé de suggérer des formats poche pour juillet, tandis que la sélection du mois d’août sera consacrée aux livres québécois.

 

Voici la sélection de juillet :

 

Vignette du livre LoveStar

 

LoveStar
Andri Snaer Magnason  (Alto/Coda)

« Avec cette réédition en format poche du roman islandais LoveStar, Alto s’offre – et nous offre – une véritable incursion dans la science-fiction. Pas du tout difficile d’approche, quoique complètement disjonctée, cette histoire d’amour sous fond de dystopie islandaise est vraiment captivante. D’abord paru en 2001, le récit s’avère particulièrement visionnaire et pose un regard teinté d’humour et de sarcasme sur le monde d’aujourd’hui et les dérives de la technologie. »
Audrey Martel, librairie L’Exèdre (Trois-Rivières)

 

Vignette du livre La passe-miroir T.1 : Les fiancés de l'hiver

 

« La Passe-miroir » (t. 1) : Les fiancés de l’hiver
Christelle Dalbos (Gallimard/Folio)

« C’est tout un monde imaginaire qui se dévoile au fil des pages de ce premier roman vraiment captivant. Forte de son don à lire le passé des objets, Ophélie est heureuse dans le musée où elle travaille jusqu’à ce que les doyennes décident de la marier à Thorn, un inconnu qui s’avère froid et austère. C’est avec appréhension qu’elle se rend à la Citacielle, et s’y retrouve confinée, délaissée. À l’image des illusions qui peuplent les lieux, Ophélie a plus de force de caractère que l’on croit et c’est avec entêtement qu’elle affrontera maintes péripéties. Voici un roman fabuleux, à la plume riche et colorée qu’on peine à lâcher, et je suis ravie que la version poche soit enfin disponible! Psssit! Le deuxième tome est sorti cet hiver! »
Chantal Fontaine, librairie Moderne (Saint-Jean-sur-Richelieu)

 

Vignette du livre Dirty Wars: Le nouvel art de la guerre

 

Dirty Wars
Jeremy Scahill (Lux/Pollux)

« Il est rassurant de savoir que des journalistes aussi acharnés que Jeremy Scahill arrivent encore à poser de vraies questions tout en réussissant à ménager le temps et les ressources nécessaires à leur approfondissement. Dans cette somme effrayante par son ampleur, le fondateur du magazine The Intercept se propose d’expliquer l’essor des guerres secrètes menées par les États-Unis aux quatre coins du globe, de même que leur fonctionnement et les idéologies dont elles procèdent. Qui a mené d’obscures croisades politiques afin de libérer l’exécutif de tous les mécanismes de régulation qui régissaient ses opérations? Comment est-il devenu aussi aisé d’assassiner des citoyens américains sans jamais être inquiété par la moindre opposition? Pourquoi la fin du règne de Bush fils n’a rien changé à la politique étrangère malgré les beaux discours du charismatique Obama? Ce n’est là qu’un maigre échantillon des problématiques qu’aborde ce livre aussi terrifiant que nécessaire. Saluons du même coup de chapeau le travail formidable d’une légion de recherchistes qui n’ont certainement pas chômé si l’on en croit la quelque centaine de pages de références. Du vrai journalisme, passionnant, rigoureux et salutaire. »
Thomas Dupont-Buist, librairie Gallimard (Montréal)

 

Vignette du livre Confiteor

 

Confiteor
Jaume Cabré (Actes Sud/Babel)

« Dans cette fresque ambitieuse, Jaume Cabré superpose les époques, navigue entre elles, les rend perméables pour y laisser passer plusieurs générations d’une même lignée porteuse de lourds secrets… Et l’on est renversé, envouté, hypnotisé par cette histoire, comme devant ces images 3D qu’il faut fixer longtemps, qui nous demandent de regarder autrement pour en découvrir toutes les dimensions, toute la profondeur. Un roman époustouflant et résolument humain! »
Anne-Marie Genest, librairie Pantoute (Québec)

 

Vignette du livre Charlotte

 

Charlotte
David Foenkinos (Gallimard/Folio)

« Il y a des rencontres comme ça qui ne nous laissent pas indifférents. Des passages courts et fugaces qui n’auraient peut-être jamais été remarqués si un auteur n’avait pas pris la peine de s’y attarder et de jeter la lumière dessus. Je suis heureux que Foenkinos ait pris l’initiative de nous présenter cette artiste d’un autre temps, disparue de façon injuste et qui a laissé derrière elle une œuvre constituée de plus de 700 gouaches sur l’histoire de sa vie et de ses proches. Une artiste qui a désormais sa place parmi ses pairs. Prenez quelques heures cet été pour rencontrer Charlotte Solomon, vous n’en sortirez pas indemne. »
Shannon Desbiens, librairie Les Bouquinistes (Chicoutimi)