Mort du philosophe André Glucksmann

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Rares sont ceux qui ont décrit avec autant d’acuité les racines de la violence et du totalitarisme. André Glucksmann, philosophe et essayiste français d’origine juive polonaise, est décédé à Paris dans la nuit du 9 au 10 novembre. Il avait 78 ans.

Décrit par le journal Le monde comme « le lien entre deux générations d’intellectuels, celle des Sartre, Aron et Foucault, et les “nouveaux philosophes” ayant formé un groupe en rupture avec le marxisme dans les années 1970 », André Glucksmann était considéré comme un penseur engagé. Participant actif pendant les événements de Mai 1968, il devient militant maoïste. Il rompt ensuite avec le marxisme après sa lecture de L’archipel du goulag de Soljenistyne. Au cours de sa vie, Glucksmann embrasse plusieurs causes. Il appelle notamment au soutien des « boat people » vietnamiens et encourage les interventions militaires au nom des droits de l’homme (Serbie, Irak, Libye, Syrie, etc.).  

Ses écrits, ponctués de succès populaires, comptent notamment Discours de la guerre, La cuisinière et le mangeur d’hommes, Le XIe commandement et Le discours de la haine. Son texte le plus récent, Voltaire contre-attaque, paru en 2014 aux éditions Robert Laffont, propose une relecture de Candide, conte philosophique que l’auteur considère comme un « traité pédagogique de la construction européenne ».   

Source : Le Monde

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