L’écrivain britannique V.S. Naipaul, qui a reçu en 2001 le Prix Nobel de littérature récompensant l’ensemble de son œuvre, s’est éteint le 11 août dernier à l’âge de 85 ans. « Il était un géant dans tout ce qu’il a accompli et il est mort entouré par ceux qu’il aimait, ayant vécu une vie pleine de créativité merveilleuse et d’initiative », a déclaré dans un communiqué Nadira Naipaul, l’épouse de l’auteur.

Vidiadhar Surajprasad Naipaul est né à Chaguanas à Trinité-et-Tobago dans les Caraïbes dans une famille originaire de l’Inde du Nord. Au début de la vingtaine, il part pour l’Angleterre afin d’étudier la littérature. Avec Le masseur mystique, il publie en 1957 son premier roman qui fait état des conséquences néfastes sur la population issues des décisions de politiciens. L’aura contestataire nimbera la figure de l’auteur tout au long de sa carrière, engendrant parfois les foudres à propos entre autres de ses commentaires sur l’Inde, l’islam ou les écrivaines.

L’œuvre de l’auteur comporte une trentaine d’ouvrages, dont l’autobiographie Une maison pour Monsieur Biswas (1964) où le héros est le père de l’écrivain, un livre qui traite des difficultés liées à l’immigration. Le roman L’énigme de l’arrivée et les nouvelles tirées du titre Un chemin dans le monde sont elles aussi très marquées par la vie de V.S. Naipaul. Considéré comme un écrivain cosmopolite, il explorera les conséquences de l’américanisation dans les Caraïbes et le tiers-monde (La traversée du milieu, Guérilléros, À la courbe du fleuve).

Il est l’oncle de l’écrivain québécois Neil Bissoondath.

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