Décès de l’écrivaine québécoise Mavis Gallant

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Le fait que Carol n’était pas amoureuse de Howard Mitchell
ne la consternait pas le moins du monde.
D’une série d’utiles conférences sur le mariage à l’université,
elle avait appris qu’un intérêt commun,
comme un penchant pour les setters irlandais,
était le fondement réel du bonheur,
et que l’illusion de l’amour était un fléau imposé par l’industrie du cinéma,
presque entièrement responsable du taux élevé de divorces.
Vers le rivage, Mavis Gallant

La nouvelliste anglo-québécoise Mavis Gallant s’est éteinte à Paris à l’âge de 91 ans.  Elle a publié plus d’une centaine de nouvelles, ainsi que deux romans. Ses nouvelles ont été publiées entres autres dans le célèbre New Yorker. Elle a aussi été critique littéraire au New York Times. En 1981, elle est récipiendaire du Prix du Gouverneur général du Canada pour Home Truths : selected Canadian Stories. En 2006, le prix Athanase-David, la plus haute distinction littéraire du Québec, honore l’ensemble de son oeuvre.

Avant d’adopter l’écriture de nouvelles, Mavis Gallant travaille comme journaliste et critique, notamment aux pages culturelles du journal The Standard de Montréal. Elle a le crédit d’y avoir fait découvrir des auteurs francophones tels Gabrielle Roy et Roger Lemelin. Après quelques voyages, elle décide de s’installer à Paris où elle résidait depuis plus de 60 ans. 

Alors qu’elle est interviewée par l’universitaire Kathy Williams, Madame Gallant parle ainsi de son travail de nouvellliste : « Or, pour qu’une nouvelle soit réussie, l’écrivain doit constamment avancer sur la pointe des pieds. Il n’est pas question pour lui de baisser la garde une seconde, parce qu’il suffit d’un mot en trop ou manquant pour que tout l’édifice s’effondre ».

Mavis Gallant savait traquer les détails et user de clairvoyance, sans négliger l’ironie, pour arriver magistralement à ses fins.

Sources:

Contact

Littérature

Radio-Canada

Photographe: Paul Cooper/The Guardian

[email protected]

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