Décès de l’écrivain uruguayen Eduardo Galeano

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L’écrivain et journaliste uruguayen Eduardo Galeano est mort ce lundi 13 avril à Montevideo à l’âge de 74 ans. « Empruntant autant au conte qu’à la chronique historique, aux légendes qu’aux fulgurances poétiques de quelques graffiti, tout dans son écriture aspire à faire entendre les voix qui composent le vaste chœur du tout aussi vaste spectre des luttes populaires d’Amérique latine, en particulier, mais aussi de partout », écrivait Christian Girard, un de nos collaborateurs. Homme de gauche engagé, Eduardo Galeano lutte pour les droits des opprimés et des laissés-pour-compte.

« Je n’ai pas eu la chance de connaître Shéhérazade, je n’ai pas appris l’art de la narration dans les palais de Bagdad, mes universités ont été les vieux cafés de Montevideo », dit-il. Son livre Les veines ouvertes de l’Amérique latine, écrit alors qu’il était âgé de 31 ans, témoigne de son engagement et de l’importance qu’avait pour l’auteur une saine critique sociale, même si Galeano lui-même considérait désormais ce livre comme dépassé.

Dans ses écrits, l’histoire, la politique et la poésie sont injectées d’un même souffle. Parce qu’il parle des espoirs de son peuple emprisonné dans l’étau du capitalisme et de la mondialisation, Galeano rejoint toute nation croyant que le réenchantement du monde passera par plus d’humanisme.

Au Québec, la maison d’édition Lux a entrepris depuis 2010 de publier les œuvres de Galeano. Ainsi peut-on lire la trilogie Mémoire du feu éditée en un seul volume qui raconte l’histoire de l’Amérique latine, mais aussi Les voix du temps, Le livre des étreintes et Paroles vagabondes qui font fi de toute linéarité et se promènent plutôt entre réflexions, contes et bribes de vie plus intimes qui n’en touchent pas moins toutes les consciences.

Sur le même sujet: Eduardo Galeano: Ennemi de l’oubli

Sources:
Nouvel observateur
Photo via les éditions La joie de lire

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