Décès de l’écrivain américain James Salter

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L’auteur américain James Salter est mort le 19 juin dernier à Sag Harbor dans l’État de New York à l’âge de 90 ans en faisant sa gymnastique. D’abord pilote de chasse, – il participa entre autres à la guerre de Corée – il laisse tomber la carrière militaire en 1957 pour la vie littéraire. Son premier roman, The Hunters, publié aux États-Unis en 1956 vient d’être édité en français par de L’Olivier sous le titre Pour la gloire.

« Écrire nécessite de s’y consacrer entièrement. C’est comme se frayer un passage dans la jungle. On ne sait où aller au juste. Tous les jours, vous devez avancer à travers ce mur de végétation, tailler ici et là, revenir en arrière », confie l’auteur au journal Le Nouvel Observateur lors de la publication de son dernier roman, Et rien d’autre, publié à l’automne 2014 après dix ans de silence.

James Salter est considéré par ses pairs comme le plus grand styliste des lettres américaines. Il a écrit des romans, des nouvelles, des poèmes, des scénarios et une autobiographie, Une vie à brûler. C’est avec son troisième roman, Un sport et un passe-temps, qu’il se fait connaître internationalement. « J’ai lu cette expression tirée du Coran, ‘’ N’oubliez pas que la vie en ce monde n’est qu’un sport et un passe-temps ‘’, dans un article du New York Times il y a bien longtemps. Elle m’a immédiatement séduit (…) ». Son roman Un bonheur parfait, qui raconte la fin d’un mariage, ne passe pas non plus inaperçu.

« Il n’existe pas de vie complète, seulement des fragments. Nous sommes nés pour ne rien avoir, pour que tout file entre nos doigts. Pourtant, cette fuite, ce flux de rencontres, ces luttes, ces rêves… Il faut être une créature non pensante, comme la torture. Être résolu, aveugle. »

À la manière proustienne, James Salter disait que « l’idée d’être écrivain, est de faire du grand amoncellement des jours quelque chose qui durerait ». À travers ses écrits, Salter réussit indubitablement à laisser une empreinte.

Sources :
Le Nouvel Obs
Le Monde
Le Figaro
Éditions de l’Olivier
Le cercle Points

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