L’auteur français Jean-Luc Seigle est mort le jeudi 5 mars dernier d’une crise cardiaque à l’âge de 64 ans. Il a écrit six romans qui ont été publiés aux éditions Flammarion. Parmi ceux-ci, le livre En vieillissant les hommes pleurent a été récompensé du Grand prix RTL/Lire en 2012 (il avait aussi été finaliste au Prix des libraires du Québec) et Je vous écris dans le noir du Grand Prix des lectrices de Elle en 2015. Jean-Luc Seigle était aussi scénariste et dramaturge.

Femme à la mobylette, son plus récent roman paru en 2017, raconte la vie de Reine, une femme qui doit faire face seule aux défis du quotidien avec trois enfants. Alors qu’elle est à bout de souffle, une mobylette bleue viendra changer les perspectives. « Jean-Luc Seigle nous retourne plusieurs fois le couteau dans la plaie de nos émotions. Des phrases comme des baumes, d’autres comme des couteaux. Un tableau sensible et douloureux sur la précarité. À lire sous la pluie qui masquera vos larmes », écrivait Frédérica Skierkowski de la librairie Poirier à Trois-Rivières.

« Il laisse une oeuvre forte et généreuse qui a séduit de nombreux lecteurs en cherchant à s’approcher au plus près de la vérité et de la grandeur des marginaux, des laissés-pour-compte et des victimes de l’histoire », a exprimé Patrice Hoffmann, directeur éditorial de Flammarion. L’écrivain était en train de travailler à un projet littéraire autobiographique d’envergure.

« Je ne connais pas de livres qui vous disent de rester à votre place et de ne rien espérer ou de ne rien attendre de la vie; ceux qui disent ça dans les romans sont toujours des personnages exécrables : les vieilles tantes que l’on trouve dans la littérature anglaise ou les suivantes des grandes héroïnes de la tragédie. »
Jean-Luc Seigle, Je vous écris dans le noir


Photo de Jean-Luc Seigle : Philippe Matsas © Flammarion

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