En France, 589 romans vont paraître en l’espace d’à peine quelques semaines. La même question revient chaque année : pourquoi tous ces livres en même temps? Eh bien, on a peut-être une partie de la réponse. La faute serait attribuable aux prix littéraires. Même si les livres risquent d’avoir moins de visibilité parce qu’ils seront mêlés à la masse, la course aux prix représente un enjeu majeur. Remporté le Goncourt permet de vendre en moyenne 400 000 exemplaires d’un livre, 200 000 pour le Renaudot, 150 000 à 200 000 pour le Femina, 130 000 pour le Goncourt des lycéens, 80 000 pour l’Interallié et 55 000 pour le Médicis. « Depuis 1903, le Goncourt est attribué début novembre. Les autres prix se sont greffés depuis longtemps sur ce calendrier pour tenter de concurrencer le Goncourt. Il y a donc embouteillage à cette période », peut-on lire sur le site de France Info.
Mais il ne faut pas se méprendre. TOUS les livres ne sortent pas en même temps puisque la période de la rentrée littéraire française ne représente que 6% de la publication annuelle. « Il y a un décalage énorme entre le buzz et ce faible pourcentage », constate Sylvie Ducas, professeure en formations aux métiers du livre. Sans compter que sur les 589 bouquins qui sortiront incessamment, seule une cinquantaine sortira du lot.
Cette concentration de nouveaux livres est propre à la France, quoique le Québec suive la tendance des Français. Les livres québécois sortent tout au long de l’année, mais l’automne reste la saison la plus féconde, particulièrement le mois de septembre.
Si vous voulez y voir plus clair parmi tout ce qui s’en vient, le prochain numéro de la revue Les libraires sur la rentrée sortira en librairie le 1er septembre et présentera plus de 300 nouveautés.
Sources :
Le Temps
France Info
RTL
