L’avalée des avalés entre dans le patrimoine culturel

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Le 16 septembre prochain, cela fera cinquante ans que L’avalée des avalés de Réjean Ducharme aura paru en France. Afin de marquer l’occasion, l’œuvre a été ajoutée au Registre du patrimoine culturel du Québec. Qu’est-ce que cela signifie? Tout simplement que la parution de ce roman est maintenant reconnue comme un évènement historique, le tout en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel. Bref : une très belle reconnaissance pour une œuvre forte, écrite par un écrivain d’ici!

C’est le ministre de la Culture, Luc Fortin, qui a annoncé le tout, soulignant par voie de communiqué que ce livre est un « emblème de l’effervescence de la littérature québécoise ».

En 2011, Chloé Legault écrivait entre nos pages un article intitulé « Connaissez-vous Ducharme », dans lequel elle présentait l’auteur, le mythe, l’œuvre Ducharme. On y lisait notamment ceci : « Le parcours éditorial de Ducharme en a étonné plus d’un. Après avoir essuyé un refus auprès de l’éditeur québécois Pierre Tisseyre, Ducharme s’est tourné vers la France, sans vraiment y croire, et a envoyé le manuscrit de L’Océantume chez Gallimard, où l’on a accepté de lui donner sa chance. Ducharme y a dès lors fait parvenir deux autres manuscrits, ceux du Nez qui voque et de L’avalée des avalés. C’est d’ailleurs celui-ci qui fut publié le premier; Raymond Queneau, qui faisait alors partie du comité de lecture chez Gallimard, le trouvait plus étoffé que les deux autres et Dominique Aubry croyait qu’il remporterait le prix Goncourt (ce ne fut toutefois pas le cas, bien qu’il fût en lice). »

Tout ça se passait il y a cinquante ans…

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