Jenkins adapte Baldwin : un réalisateur de grand talent pour un grand écrivain

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Variety nous apprenait tout récemment l’adaptation par Barry Jenkins, réalisateur de Moonlight (Oscar du meilleur film 2017), du roman de James Baldwin If Beale Street Could Talk, publié en France chez Stock en 1975, sous le titre Si Beale street pouvait parler.

Ce roman, paru en 1974 dans sa version originale, raconte l’histoire d’amour entre Tish, 19 ans, et Fonny, un jeune sculpteur noir dont elle attend un enfant et qu’elle a l’intention d’épouser. Mais Fonny, accusé d’avoir violé une jeune femme, est jeté en prison. Les familles des deux amoureux se mettront en quête de preuves pour le disculper.

Le jeune réalisateur américain de 37 ans a, dit-on, entamé l’écriture du scénario en même temps que celle de Moonlight, en 2013. La succession de James Baldwin, décédé en 1987, s’est dite ravie de travailler avec ce réalisateur de grand talent. De son côté, Jenkins avoue qu’il caressait depuis longtemps le rêve de porter à l’écran la puissance de l’amour de Tish et Fonny.

Né à Harlem en 1924, noir et homosexuel dans une Amérique bourrée de préjugés, James Baldwin avait choisi de s’exiler à Paris en 1948, pour écrire. Il deviendra de son vivant un auteur influent et son travail sera porté à l’écran deux fois depuis son décès. On peut aussi le voir dans le documentaire I Heard It Through the Grapevine (1982).

Le début du tournage est prévu pour octobre. Quant à la version française du roman, l’édition de 1997 est toujours disponible et l’éditeur annonce une réédition en septembre prochain.

 

(Sources : Variety, Livres Hebdo, Rolling Stone, IMBD.com. Photo de l’auteur : Allan Warren.)

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